Mémoires d'alcool

 
Façon d’être 
 
 O boire sans ivresse,  boire pour l’oubli, 
Balbutiant des mots absents du dictionnaire 
Et du Littré.  O litre de vin établi, 
Caché dans la cuisine,  tu calmes mes nerfs. 
 
Ciel  sombre,  tu réjouis mes envies d’actionnaire 
Du Ricard et de Leffe quand mon sang dégoutte, 
Goutte à goutte, dans l’évier gris du fonctionnaire 
Que je suis depuis plus de vingt piges en route... 
 
En fait,  sais-tu qui tu es ?  Et non même pas,  
Le verre s’opacifie dans tes yeux d’étoile,
Tu cherches en vain la boussole de tes pas. 
 
Ta voie lactée te mènera vers la charnière 
Illustre du conflit d’un autre né  sans voile,
Nu, vivant, délivré sans aucune manière… 
 
 


 
Maritime
 
 La mer muette se retire verte et noire,
Incrustée de coquilles d’algues et de seiches, 
Le goémon et le varech sont ta mémoire, 
Les engoulevents loin très loin jouent à la pêche. 
 
Ta mémoire est un  miroir froid roide et brisé… 
Les bouteilles cognent leurs beaux tessons de verre 
Dans les filets poisseux des marins harassés, 
Ils sont tes rêves d’antan, ceux qui désespèrent... 
 
Le chant plaintif et vil de l’océan murmure 
Un coma éthylique empli de lourds secrets, 
Où nagent les poissons enrhumés de ta cure. 
 
Hallucinées sont tes effluves transpirantes. 
De grands vents chevalins, éventreurs de regrets, 
Traversent tout ton être où fleurissent des plantes.
 
 

 
Rédemption 
 
Mille bulles de bière apaisent ton palais, 
Heineken, Kronenbourg, Leffe, gueuse, lambic, 
Désaltère toi … Bois bien … Tel un lombric 
Se terrant dans un corps envenimé de plaies. 
 
Cadavre desséché recouvert de poussière, 
L’océan n’est pas loin, inexplicable orage, 
Sans drame, il remonte vers ta vraie lumière, 
Infidèle,  il t’étreint pour un dernier naufrage.
 
L’air et l’eau vacille sur des pentes nocturnes, 
Tu penses, perdu à la prochaine canette, 
Tu sombres sourdement, altéré, taciturne, 
En espérant noyer tes remords et tes dettes. 
 
Un calme effrayant recouvre tes mains pâles, 
Des doigts nostalgiques déchirent ton cerveau, 
Tu incarnes un esquif voguant sur de vieux râles, 
Et  ta voile se perd, clouée sur un caveau. 
 
De l’alcool, tu es las, transformé en valet, 
Retrouve la toison  dorée de l’Argonaute, 
Sur l’horizon zébré de tes funèbres fautes, 
Mille bulles de bière apaisent ton palais… 
 ,

 
A ma mère
 
Frénétiques, les rochers bercent des bulots, 
Encastrés dans leur moire, humant le cachalot, 
Qui rêve quelque part, chantant dans l’océan 
Infini, au milieu de ton foutu néant. 
 
Un chevalet grimoire, étreint de vieilles toiles, 
Les couleurs prismatiques meurent en étoiles, 
Des alcools déguisés en chevaliers vaillants, 
Se battent dans tes yeux délavés et saillants.
 
Maman charmante qui me caressait le dos, 
Le soir, après manger, seras-tu mon cadeau ?
Lorsque je viendrai tard, après la mort, le soir, 
Quand la grande faucheuse aspire à te vouloir. 
 
Je me souviens de toi, de tes douces paroles, 
Tu rêvais  l’horizon d’un oublieux voyage, 
Traversant le brouillard, son cadran et ses heures, 
Entourée de chansons, de cordes et  de  violes. 
 
Ta cirrhose fumait : c’était une gitane 
Portant une fontaine… O Préfontaine insane !
Et tu pensais à Dieu, espérant le couvent, 
Découvrant tes départs enlevés par le vent.
 
Humide macadam, ta légende sommeille, 
Dans mes pas hésitants, dans mes sombres bouteilles, 
Sur ta tombe naitra un fulgurant soleil, 
Et je prierais  le ciel pour ton prochain réveil.
 
C’est ainsi que je veux honorer ton destin, 
Fleurir sur ta pierre mes sensations de pitre, 
Polir  ton éternelle nuit dans le satin,  
Me noyer doctement  dans ta bière et ses litres 
 
Demain est un jour bleu, loué par les corbeaux, 
Demain est un champ jaune, une oreille coupée, 
Demain est ton passé, immobile poupée, 
Ouvrant des yeux naïfs vers des cieux cérébraux. 
 
Demain est un rasoir, une vaste coupure, 
Demain est le sang noir de la désinvolture, 
Demain est ton passé, les nuages défilent, 
Vers l’Eden perpétuel avec toutes ses iles. 
  
Demain est ton futur, sacrée littérature !
Tu renais de tes cendres tel le phénix des bois, 
Ton supplice fini  tel un chien aux abois, 
De bleu évaporé, caresse ta peinture. 
 
Le pinceau va si vite qu’il perce la toile, 
Halluciné, je dors auprès de tes étoiles, 
Désireux de toucher ta peau cadavérique 
Et ton si beau visage, aux lueurs d’un cantique. 
 
Maman charmante, maman, Monette, maman 
Mâne, tu es devenue presque  nue, nouant 
Les souvenirs chargés de myrte et de violettes, 
A mes doigts fatigués de saisir ton squelette. 
 
Maman charmante qui me caressait le dos 
Le soir, après manger, seras-tu mon cadeau ? 
Lorsque je viendrai tard, après la mort, le soir, 
Quand la grande faucheuse aspire à te vouloir...
 
 

 
La chute 
 
Bleuissantes, tes mains dispersent des oiseaux 
Aux quatre coins du monde, enamouré de cartes 
D’astrologue. Entends-tu les marées qui repartent, 
Ciselées de douleur où trempent des ciseaux ? 
 
C’est un mal nécessaire, un insistant suicide, 
Te souviens-tu, ma mère où tu dansais sans rêve ? 
Abrutie par l’alcool sur un lit translucide, 
Esseulée, vaporeuse et je buvais ta sève. 
 
Tu es mon oriflamme, une attente affective, 
Qui jamais ne viendra, égarée dans le vent, 
Un fantôme de mot, un repaire savant, 
Et je cherche ardemment des baisers sur tes rives. 
 
Les bouteilles s’entassent tant dans le tiroir 
De ta tête que tu ne sais plus qui tu es! 
Tes tempes et ton cœur sont des miroirs muets,
Ta peinture est un corps étendu dans le noir. 
 
Dors du sommeil de l’aube éclaboussée de blanc, 
Linceul bien familial qui te rassure en fait, 
Un exode anguleux finissant et défait, 
Drapé et mortifère, ému de rythmes lents. 
 
L’ivresse est attendue, atténuant la mort, 
Dissimulée, blottie, calée dans ton cerveau, 
Des barriques de vin au seuil de ton caveau, 
Dérivent tels des navires remplis d’or. 
 
L’ivresse est attendue, c’est une chanson triste, 
Un lupanar moderne où des filles de joie 
Attendent le client, allongées dans la soie, 
Espérant allumer quelques rois trismégistes. 
 
L’ivresse est attendue, ça y est, elle est là ! 
Tout tourne et tu tombes dans l’escalier en bois...
Te ramassant, vautré, le visage en émoi, 
Tu as mal à  la nuque, au dos et au-delà! 
 
 La douleur est si forte qu’elle fait de toi, 
Un pantin abîmé, sombrant dans un abîme, 
Évanoui, tu dors rêvant  à quelques rime,s 
Tandis qu’au large avec de grands éclats de voix, 
 
Ta sirène aux yeux clos, sur un sextant te noie... 


 
Divagations
 
 La marée te remonte en ta gorge assoiffée, 
Souvenir galvaudé d’une oublieuse fée, 
Et tes secrètes plaies, ces putains décoiffées, 
Martèlent le pavé brûlant d’autodafés. 
 
Le jusant t’assèche à trop vouloir te parler,
Cette écume de mort, cette vague salée, 
Où naviguent des vœux d’alcoolo étoilé, 
Vomissant du vin rouge en cristaux affolés. 
 
Miroirs mourants sur des tourments océaniques, 
Marécage mouvant de vin aromatique, 
Absorbé en une heure, manière de boire antique, 
Sacré coup de poker, carreau, cœur, trèfle et pique.
 
Ivre, balbutiant, troublé et ballotté, 
Dégueulant au goulot des vierges culottées, 
Incarne ce bouchon que tu vois de côté, 
Il flotte sur ton naufrage, esquif démâté. 
 
La marée te remonte, ébruitant des mensonges, 
Usés jusqu’à la corde ,un sale rat les ronge, 
Et ton foie lentement ressemble à une éponge, 
Anémone érodée qui enfle et qui s’allonge. 
 
La marée te remonte, hantée par tes fantômes, 
Silhouettes voguant, t’entourant comme un môme, 
Sur une nef remplie de flasques et de baumes, 
Égarée dans un rêve abolissant l’atome. 
 
La mer peut bien se retirer, immense et vide, 
Tu meurs dans un abîme, une douceur humide, 
La mère à l’enfant blanc te surprend dans ses rides, 
Ta peur s’abandonne à son vulgaire acide.
 
Car Quentin de la Tour t’obsèdera toujours, 
Ton bel autoportrait ensanglanté et sourd, 
À pu te rattraper : un AVC bien lourd,
Volant vers Mendoza, rapine au petit jour...
 
 Hold-up peu réussi, tu as pu t’en sortir, 
Les fleuves de tes mains pour ne pas en finir 
Avec la vie, dissimulent, menu délire, 
Des packs de bière inouïs à fort degré pour rire. 
 
L’océan est plus calme, il délivre ton corps, 
Dans ses creux et ses pleins, l’espace bleu s’endort, 
Les ombres alentour enfin se remémorent 
Une overdose altière, s’évadant vers le Nord...
 

 

A  l’hosto 

 

 

A l’hosto de Montereau, y en a qui font des cures, 

Pour guérir de l’alcool absorbé dans les bars, 

On songe à sa biture cachée dans un placard, 

Histoire de se dire « hé ma soif j’te rature » 

 

On est à peu près dix à vouloir s’en sortir, 

On mange, on dort, bourrés de médicaments, 

Pour oublier nos cols de carafon dément, 

Notre cerveau troué où le vent part souffrir. 

 

On joue à la belote, on a plus de psycho,

Pour occuper le temps qui passe lentement, 

Une ergothérapeute arrive calmement, 

À construire notre égo avec tous ses échos. 

 

Les couloirs de l’hosto sont ainsi traversés 

Par un astre qui luit dans la nuit du passé.

C’est un pôle d’espoir ou s’accrochent, blessés, 

Des oiseaux jacassant, vêtus de nos pensées. 

 

Et puis l’ostéopathe aérienne nous masse, 

Elle a pour nom Gaëlle, elle incarne un mirage, 

Sa voix douce et sensuelle est un vrai paysage, 

Eclairée d’une lune aux brillances fugaces. 

 

Les semaines s’écoulent à jouer aux boules, 

Dans le parc de la ville allumée de manèges. 

La rupture est complète et dans ma tête, il neige, 

J’en oublie ma peinture et tout ce qui me saoule. 

 

Encore quelques jours et je serais chez moi, 

Il ne faudra plus boire en attendant le ciel, 

Venir à ma rencontre, miroir superficiel, 

Où  j’écrirai dessus les tessons de ma voix...

 

 
Hantise 
 
 
Le vent échevelé flagelle des forêts, 
Abritées dans tes mains, usées par les oiseaux 
Qui rêvent de lustrer de leurs plumes, les os
Des arbres ruisselants, dessinés à grands traits.
 
La rumeur de l’espace en agitant leurs branches ,
Attire des hiboux, des chauves-souris bleues, 
Aux yeux désabusés de regarder les gueux, 
Qui errent divagants, éclairés de fleurs blanches. 
 
Ils sont les rescapés d’écrits mythologiques, 
Désespérant les fées, les faunes, les satyres, 
Qui forment un concile pour hâter le martyre 
De Merlin, emmuré dans sa caverne épique. 
 
Ils témoignent vraiment par leur gestuelle antique, 
De souvenirs heureux qui fusent en geyser, 
Par-dessus les cimes découpées au laser, 
Ils sont les rescapés d’écrits mythologiques. 
 
Ma plume se disperse à raturer le livre 
De ma mémoire endolorie et bien trop lourde... 
Le ciel à temps variable étreint des lunes sourdes, 
Qui sont tes états d’âme, il pleure et te délivre. 
 
Et presque libéré, tu marches vers un songe ,
Celui de ne plus boire et les forêts caressent 
Ce désir, tant muri d’une abstinence en liesse, 
Tes  spectres vont plaider la fin de tes mensonges. 
 


 
Etranglement 
 
 
Un instant, tu as failli étrangler ta femme ! 
Une ivresse éhontée te rendait schizophrène, 
Une vive lumière a rendu tes mains vaines 
Hantées par un amour qui fait sombrer les âmes. 
 
Ses yeux te regardaient : un oiseau fou à lier, 
Dans ses pupilles pâles, dévorait les cieux, 
Et tout son corps tremblait, son cou te semblait bleu, 
Tu réclamais les clefs d’un maudit atelier... 
 
O jour qui te parait aussi vieux que la mort, 
Mais qu’avais-tu  fait donc pour mériter cet  acte, 
Pardonne-moi, boisson, car j’oublierai ton pacte, 
Tes flasques, tes degrés avec tous ses remords. 
 
Pardonne moi mon lys, je veux t’aimer encore, 
Nos années de tendresse t’ont rendu plus forte, 
Nous devons oublier car tu n’es jamais morte, 
Nous poursuivrons demain nos jeux de corps à corps. 
 
Et je serais lucide comme au premier jour, 
Tel tu m’as connu, plaisantant chaque chose, 
Un ange romantique éparpillant des roses, 
Sur tes seins, sur ton ventre, appelant à l'amour.
 
Et nous serons heureux, bercés par l’océan, 
Harnachés de filets et de mains écailleuses, 
Tu seras presque nue, caressée et radieuse, 
Et tu disperseras mes brumes de néant. 
 
Mes baisers seront doux comme des vols de perles, 
Cambrioleur ganté, élégant et discret, 
Je te pénétrerai par effraction, d’un trait !
Et ton orgasme aura le cri d’un très beau merle. 
 
J’offrirai des colliers à ton si joli cou, 
Porteurs d’aube et d’aurore, ôtant les ecchymoses, 
Ils sauront te guérir de mon passé morose, 
Fixé sur le cadran d’un réveil de coucou. 
  
Au loin transparaitra une forêt d’horloges, 
Leurs aiguilles  dardées vers un soleil moqueur, 
Et le temps aboli fera fondre nos cœurs, 
Recousant le rideau d’un théâtre sans loge.
 
Les fils nacrés des cieux aiguiseront ta gorge, 
Les rochets et les lacs murmureront nos ombres, 
Une cité naitra surgissant de décombres, 
Scellant notre destin dans ses futures forges. 
 
Amour aimé sans cesse à ta bouche, ardemment, 
Dorénavant, n’aurais de cesse de te boire, 
Pour excuser ma faute expiée dans un ciboire, 
Priant pour n’être plus un assassin dément. 
 
Une nuit se referme et des lueurs surgissent, 
Quelques bougies d’église attisent tes reliques, 
Dans tes mains apparait, oracle ésotérique, 
Un diamant taillé, destiné au Calice. 
 
C’est l’appel d’une vie nouvelle et voyageuse, 
Recréant le mystère autour de notre amour, 
Sur le tain d’un miroir enfermé dans ma tour, 
Je saurais te combler ma belle Bételgeuse. 
 
 


 
Dernier jour 
 
Ma dernière journée au centre alcoologique, 
Je la passe à dormir à rêver mes journées ,
De pochtron repenti, crachant du raisiné ,
Levant un dernier verre d’un geste homérique !
 
Les A.A sont venus nous expliquer leur vie,
Échanges de number de téléphone et puis 
Sont apparues enfin les solutions d’appui, 
Pour sortir de l’envie de gouleyer à vie. 
 
Un bouchon de champagne, une mousse de bière, 
Font plus de mal au corps qu’une plaie de couteau. 
Quelques vins fermentés, perdus sur des bateaux, 
Saoulent des oursins aux épines de pierre. 
 
Ton cerveau amiral boit le vent sidéral 
Qui souffle follement sur l’ivresse enchantée, 
Il pleure, en regrettant sa voile démâtée, 
Sur des flots où tempête un poulpe vespéral. 
 
Une ultime journée, fatiguée d’abstinence, 
On se dit au revoir, à jamais, pour toujours, 
Le bon docteur Nicolle a prodigué ses cours, 
Nous sommes des épis de blé qui se balancent. 
 
Si forts et si fragiles devant le levant, 
Pour affronter la suite en cartes biseautées ,
Prestidigitateurs aux gants ensanglantés, 
De vin millésimé venu de bons sarments. 
 
Une journée à croire, étendu sur un lit, 
Que nous ne boirons plus que de l’eau minérale, 
Vittel, Badoit, Perrier, une cascade astrale, 
Où nous nagerons nus vers des galets polis. 
 
Sur des rives de lierre, absorbé par son chant, 
Elle racontera l’amour de ses naïades, 
Les secrets de ses dieux enfouis dans des tirades, 
Sarcophages saupoudrés de soleil couchant. 
 
Une ultime journée libérant un espace, 
Peuplé d’ordinateurs remplis de mots de passe, 
Où s’envolent des tracts syndicaux qui ramassent 
Des centaines de mots déguisés en rapaces. 
 
Une ultime journée libérant des pinceaux, 
Des tubes de couleurs, des palettes de phrases,
Où s’invente une toile dont le rythme écrase 
Des pigments de mensonge en forme de  faisceaux. 
 
Une ultime journée dont la peur recommence, 
Le doute de saisir à nouveau le goulot 
D’une bouteille pour booster le ciboulot, 
Pour assouvir la soif aux filaments immenses... 
 
Elle n’a pas disparu, elle dort quelque part, 
En l’ombre de ton âme assouvie de reflets, 
D’une réalité où pendent des sifflets, 
Un alcootest, trois flics de justice, un palais, 
Un juge avec sa robe et toi devant la barre, 
Elle n’a pas disparu, elle dort quelque part, 
En l’ombre de ton âme assouvie de reflets. 
 
Arrête les conneries  et plie-toi bordel ! 
Cette ultime journée est ton dernier combat ! 
L’espoir est cet oiseau qui au loin se débat, 
Délivré de sa cage et déployant ses ailes. 
 
L’espoir est cet oiseau qui au loin se débat, 
Délivré de sa cage et déployant ses ailes...


 

Recueil écrit à l'Hôpital de Montereau, le 16 04 2010.